• Présentation

    LE SINGE a occupé une place importante dans l’imaginaire occidental, en particulier dans les bestiaires. À la fin du Moyen Âge, en raison de son apparence quasi humaine, il inquiète et se trouve souvent associé au démon dans l’iconographie religieuse. Dans l’art profane, il n’apparaît plus que comme un animal irrévérencieux et comique. À la Renaissance, le singe fait l’objet de diverses investigations scientifiques : éveillant la curiositas des cosmographes lors de la découverte du Nouveau Monde et de ses créatures étranges, il inspire aussi quantité d’études naturalistes. Enfin et surtout, si proche de l’homme, le singe se fait tantôt le représentant de ses pouvoirs, tantôt son double ironique et cynique.

    Au cours de la Journée d’étude organisée par L’Atelier XVIe siècle de Paris-Sorbonne, dans le cadre du projet FACEF (Fortunes et Avatars de l’Esprit Facétieux entre France et Italie), seront examinés les multiples aspects de cet animal singulier : figure diabolique, malicieuse, exotique, lubrique ou facétieuse. L’attention portera notamment sur les « singeries » littéraires, qui expriment le goût pour le jeu et la farce. Plus largement, le singe conduit à reposer la question de l’imitatio et de son ambivalence : d’un côté l’ars simia naturae, dont il convient de se moquer ; de l’autre, une sapiens imitatio qui fait toute la valeur du travail des artistes.

     

     

    Cet événement bénéficie du soutien de l'École doctorale V « Concepts et Langage » de l'université Paris-Sorbonne (EA 4509), du FACEF, de l'Institut Universitaire de France, du Centre de Recherche sur les Arts et le Langage (C.R.A.L. CNRS-EHESS) et de la bibliothèque du Château de Chantilly.