• Présentation

    Au moment où le singe a disparu de la peinture moderne, Bertrand Maret entreprend d’en décrire le genre pictural.
    La chose paraît plus sérieuse qu’il n’y paraît, et l’auteur s’emploie à le démontrer de manière tout à la fois savante et alerte.
    Quelle place le singe a-t-il donc occupé dans le bestiaire des peintres occidentaux ?
    Surgit alors toute une tradition iconographique dont les premiers éléments sont de beaucoup antérieurs à la Renaissance. Humanisé pour révéler la médiocrité de notre humanité, le singe fonctionna comme le double ironique et cynique de l’homme. Sa fatuité, la futilité de ses actions…
    L’invention de la singerie dans les Flandres du 17è siècle, cette fois comme peinture de genre, porta pourtant bien au-delà de la simple représentation des travers humains l’audace d’une révolution. Car il l s’agissait en effet tout autant de s’affranchir des canons de la peinture italienne que d’exprimer la naissance d’un goût nouveau, lié à l’émergence d’une bourgeoisie soucieuse d’elle-même, conquérante et s’affranchissant des valeurs du passé. Sympathique pour le coup, quand l'aristocratie agaçait pour sa décadence.

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    Physionomie naturelle extraite de plusieurs philosophes anciens, mise en français par M. Antoine Du Moulin, Lyon, Jean de Tournes, 1550, p. 69 (source : GALLICA)






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